Fiche d’actualité à l’attention des services de préfecture relative aux impacts de l’épidémie de Covid-19 dans le domaine funéraire.

Vous trouverez ci-joint la dernière fiche d’actualisation de la Direction Générale des Collectivités Locales en date du 3 avril 2020 concernant les mesures prises face à l’épidémie du Covid-19 dans le domaine funéraire.

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020               Fiche d’actualité à l’attention des services de préfecture relative aux impacts de l’épidémie de covid-19 dans le domaine funéraire 

Cette fiche vise à préciser la mise en œuvre du service public funéraire dans le cadre de l’épidémie de Covid 19.

Elle a été établie  en tenant compte des textes figurant en annexe, ainsi que des dispositions de droit commun qui demeurent applicables y compris durant cette crise.

Disponible sur le site internet de la DGCL, cette note a vocation à être actualisée aussi
régulièrement qu’il sera nécessaire au cours de la période d’état d’urgence sanitaire issu de la loi du 23 mars 2020.

Les apports en date du 2 avril figurent en surligné jaune pour en faciliter la lecture. Ils
comportent des éléments de réponse aux questions formulées par les  services de préfecture et les collectivités à la suite de la parution du décret n°2020-352 et les informations relatives au  décret n° 2020-384 du 1er avril 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le
cadre de l’état d’urgence sanitaire  selon lequel, jusqu’au 30 avril 2020 :

– les  soins  de  conservation  définis  à  l’article  L.  2223-19-1  du  code  général  des
collectivités territoriales sont interdits sur le corps de toutes les personnes décédées ;

– les défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès font l’objet d’une mise en bière immédiate et la pratique de la toilette mortuaire est interdite
pour ces défunts.

Le décret n° 2020-384 du 1er avril 2020 dispose également qu’afin de garantir la bonne
exécution des opérations funéraires, le représentant de l’Etat dans le département est habilité à procéder  à  la  réquisition  de  tout  opérateur  participant  au  service  extérieur  des  pompes funèbres ainsi que de tout bien, service ou personne nécessaire à l’exercice de l’activité de ces opérateurs.

Les adaptations aux règles funéraires apportées par le décret n° 2020-352 du 27 mars 
2020 peuvent être mises en œuvre lorsque les circonstances locales le justifient et jusqu’à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la date de cessation de l’état d’urgence sanitaire déclaré dans les conditions de l’article 4 de la loi du 23 mars 2020 relative à l’état d’urgence sanitaire. 

Les termes « lorsque les circonstances locales le justifient » indiqués à l’article premier du décret, indiquent que  le droit commun demeure  la règle et doit être privilégié 

lorsque les circonstances le permettent. Il n’est pas nécessaire pour autant de justifier des circonstances dans chaque décision pour mettre en œuvre les dispositions prévues par le décret. 

Ainsi, partout où les circonstances permettent de fonctionner dans le cadre du droit commun, il convient de le faire, en revanche, si les circonstances ne le permettent pas, alors  les  dérogations  prévues  par  le  décret  n°  2020-352  du  27  mars  2020  sont directement applicables sans qu’il soit nécessaire pour le préfet ou le maire de prendre de  dispositions   spécifiques,  ni  pour  les  opérateurs  funéraires    de  justifier  des circonstances locales. 

1 DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

Concernant la  fin de l’état d’urgence sanitaire : l’article 1er du décret prévoit une période au cours de laquelle les mesures dérogatoires sont applicables, qui est portée à un mois après l’expiration de la fin de l’état d’urgence (24 mai), donc, à ce jour jusqu’au 24 juin.

Le délai d’un mois après la période mentionnée à l’article 1er mentionnée aux articles  2 et 6 du décret du 27 mars 2020 signifie qu’à ce jour, il convient de comprendre  24 juin + 1 mois, donc à ce jour le 24 juillet. 

1 – Les opérations consécutives au décès 

1.1 – Rappel général sur la prise en charge des personnes décédées du covid-19 en période de crise 

Toute  mesure  visant  à  interdire  l’accès  au  service  extérieur  des  pompes  funèbres  des personnes décédées du covid-19 est discriminante et donc susceptible de recours.

Lorsqu’une  personne  est  décédée  à  domicile  des  suites  du  coronavirus,  le  médecin  qui constate le décès, les professionnels du secteur funéraire et les familles, interviennent dans le cadre des recommandations du HCSP : le défunt, muni d’un bracelet d’identification, est placé  dans  une  housse  mortuaire  sur  laquelle  l’opérateur  funéraire  est  invité  à  inscrire l’identité du défunt et l’heure du décès.

L’autorisation  de crémation  ou  d’inhumation  ne  peut  être  délivrée  par  le  maire  que sur production d’une attestation relative au retrait des prothèses fonctionnant au moyen d’une pile (article R. 2213-15 du CGCT). Ce retrait est autorisé sur le corps des personnes décédées du coronavirus et peut être effectué par un thanatopracteur.

En  revanche,  les  soins  de  conservation,  également  appelés  soins  de  thanatopraxie,  sont interdits sur les défunts décédés avérés ou probables du covid-19.

Sur le choix du mode sépulture notamment, la volonté du défunt, ou à défaut, de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, a valeur légale et doit être respectée. La mise en bière en cercueil simple recommandée par le HSCP pour les personnes décédées du COVID- 19 autorise la crémation.

L’article R. 2213-2-1 du CGCT renvoie à un arrêté du ministre chargé de la santé, pris après avis du Haut Conseil de la santé publique, fixant les  listes des infections transmissibles et notamment celles impliquant la mise en bière immédiate. Le SARS-CoV-2, figure désormais à cet arrêté, dans la liste des maladies pour lesquelles les soins de thanatopraxie sont interdits mais pas dans la liste des maladies impliquant la mise en bière immédiate.

Le maire peut cependant, s’il y a urgence et après avis d’un médecin, compte tenu du risque sanitaire ou en cas de décomposition rapide du corps décider de la mise en bière immédiate et la fermeture du cercueil (article R. 2213-18).

La prise en charge matérielle et financière des obsèques en l’absence de famille incombe à la commune du lieu du décès. Dans ce cas, le défunt est juridiquement assimilé à une « personne dépourvue de ressources suffisantes » et le maire, ou à défaut le préfet de département, pourvoit d’urgence à son inhumation (article L. 2223-7 du CGCT).

2 DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

Aux termes de l’article R. 2213-26 du CGCT, si le corps est déposé dans un édifice cultuel, dans un caveau provisoire ou dans un dépositoire, pour une durée pouvant aller jusqu’à 6 mois, alors le corps doit être placé dans un cercueil hermétique.

La prévention de la saturation des équipements funéraires ne saurait conduire les communes à se soustraire aux délais et formalités prévus pour la reprise administrative des concessions funéraires.

1.2 – L’obligation de mise en bière immédiate 

La mise en bière immédiate des défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès prévue par le décret n° 2020-384 du 1er avril 2020, à ce jour jusqu’au 30 avril 2020,  implique :

– que le corps ne peut pas  être transporté sans cercueil depuis le lieu de décès,

  • que le défunt ne peut pas faire l’objet d’une présentation en chambre funéraire, ni de toilette funéraire, ni de soins de conservation.

La  récupération  des  prothèses  fonctionnant  au  moyen  d’une  pile  avant  mise  en  bière conformément  aux  dispositions  de  l’article  R.  2213-15  du  code  général  des  collectivités territoriales dans les conditions permettant de respecter les précautions de nature à éviter toute contamination du personnel ou de l’environnement demeure strictement obligatoire.

Cette obligation de mise en bière immédiate s’impose tant à l’opérateur funéraire qu’aux familles. Elle est concrétisée par le fait que le médecin qui constate le décès coche la case « mise en bière immédiate » sur le certificat de décès, dès lors qu’il est en présence d’un défunt cas confirmé ou cas probable du COVID-19.

Il convient cependant de souligner qu’il n’existe pas de délais précis correspondant à la mise en bière immédiate, le certificat de décès (dont les modalités de remplissage figurent à son  verso) indique que cela  doit  se  faire  « dans  les  plus  brefs  délais »  lors  du  décès  à  domicile  et  « avant  la  sortie  de l’établissement » lors du décès à l’hôpital ou en EHPAD

L’article R. 2213-8-1 du CGCT prévoit que le directeur d’un établissement de santé peut prendre la décision d’un transport de corps avant mise en bière vers une chambre funéraire, donc à agir en lieu et place de « personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles », s’il n’a pas pu joindre un membre de la famille dans les 10 heures qui suivent le décès. Le transport avant mise en bière n’étant pas possible pour les défunts probables ou avérés covid-19, il peut être considéré qu’à l’issue de ce délai de 10  heures le directeur de l’établissement est fondé à saisir le maire afin que celui-ci puisse décider de la mise en bière immédiate et de la fermeture du cercueil sur la base de l’article R. 2213-18.

1.3 – L’interdiction générale des soins de conservation 

Le décret n° 2020-384 du 1er avril 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire interdit,  jusqu’au 30 avril 2020, les soins de conservation définis à l’article L. 2223-19-1 du code général des collectivités territoriales sur le corps des personnes décédées, quelle que soit la cause du décès.

3 DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

Il s’agit des soins de thanatopraxie, qui ont pour finalité de retarder la thanatomorphose et la
dégradation du corps, par drainage des liquides et des gaz qu’il contient et par injection d’un
produit biocide.

Les toilettes du corps (mortuaires, funéraires, rituelles) restent autorisées, sauf dans le cas
spécifique des défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 pour lesquels le décret les

interdit.

 

 

Pour  mémoire, le document d’information aux familles édité par la DGS/DGCL en 2018
présente les différents soins possibles à proposer pour un défunt qui ne serait pas atteint ou

probablement atteints du covid-19 :
https://solidaritessante.gouv.fr/IMG/pdf/information_aux_familles_sur_les_soins_de_conserv

 

ation_040118.pdf

 

 

 

 

 

1.4 – L’adaptation provisoire des délais d’inhumation et de crémation 

 

 

Conformément à l’article 3 du décret n° 2020-352 du 27 mars 2020, le dépassement du délai
de 6 jours à compter du décès pour procéder à l’inhumation ou à la crémation du défunt n’est,

jusqu’à l’issue de la crise, plus conditionné à la dérogation du préfet, sous réserve :

 

 

– que le défunt soit inhumé ou crématisé dans un délai maximal de 21 jours à compter du
décès. A défaut, une dérogation de droit commun est sollicitée,

– et qu’une déclaration sur la date effective des obsèques soit transmise a posteriori au préfet
qui eût été compétent pour délivrer la dérogation.

 

 

En outre, le préfet peut édicter, pour tout ou partie du département, des prescriptions générales
ou particulières relatives à la mise en œuvre des délais dérogatoires d’inhumation ou de

crémation, en déclarant par exemple la possibilité d’une durée de dérogation plus longue sur
le  territoire  d’une  collectivité  confrontée  à  une  tension  particulièrement  importante  pour
répondre aux besoins d’inhumation et de crémation.

 

 

 

Le calcul des 21 jours maximum pour le délai d’inhumation et de crémation 

 

 

En application de l’article R. 2213-33, les délais d’inhumation sont les suivants :

 

si le décès s’est produit en France, l’inhumation doit intervenir 24 heures au moins et
6 jours au plus après le décès;

 

si le décès a lieu à l’étranger, dans une collectivité d’outre-mer ou en Nouvelle-
Calédonie, l’inhumation doit avoir lieu 6 jours au plus après l’entrée du corps en
France métropolitaine.

 

 

Les dimanches et jours fériés ne sont pas compris dans le calcul de ces délais.

 

 

Il  convient,  pour  calculer  ces  délais,  d’appliquer  les  règles  de  calcul  similaires  à  celles
prévues par les articles 640, 641 et 642 du code de procédure civile.

 

 

 

 

 

 

 

 

4

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

En cas de problème médico-légal, le délai de 6 jours court à partir de la délivrance, par le
procureur de la République, de l’autorisation d’inhumation (qui vaut également, sauf mention

expresse contraire, autorisation de crémation).

 

 

S’agissant des corps non réclamés à un établissement de santé, ils doivent être inhumés dans
les 10 jours du décès, sauf prolongation décidée par le préfet en vue de rechercher la famille

du  défunt  qui  pourra  procéder  aux  funérailles  (article  R.  1112-76  du  code  de  la  santé
publique).

 

 

Cas bénéficiaires des dispositions dérogatoires de l’article 3 du décret 352-2020 du 27 
mars 2020 (dérogation délai inhumation ou crémation) 

 

 

La dérogation porte sur la durée du délai d’inhumation ou de crémation, qui est en principe
d’une durée de 6 jours, délai calculé à compter de la date du décès et porté à 21 jours.

Lorsque le décès s’est produit avant la parution du décret, il bénéficie également de ces
dispositions, sous réserve qu’un mode de sépulture soit donné au défunt 21 jours au plus tard

à compter de la date de décès.

 

 

Les demandes de dérogation préfectorales de droit commun réceptionnées par les préfectures
et non instruites à la date du 27 mars, date de parution et d’entrée en vigueur du décret, ne

sont  pas  nécessairement  menées  à  terme,  la  dérogation  pouvant  être  substituée  par  la
déclaration a posteriori par l’opérateur funéraire prévue par le texte.

 

 

Le dernier alinéa de l’article 3  du  décret n° 2020-352 du 27 mars 2020  (Le préfet peut 
édicter, pour tout ou partie du département, des prescriptions générales ou particulières 

relatives à la mise en œuvre des délais dérogatoires d’inhumation ou de crémation.)  permet
de fonder une application différenciée de cette dérogation,  si le préfet l’estime pertinent pour

tout ou partie d’un  territoire, mais il n’impose pas au préfet de le faire.

 

 

 

1.5 – Le report autorisé pour la transmission aux mairies des déclarations de transport 
avant et après mises en bière  

 

 

L’article 2 du décret prévoit que les opérations de transport de corps relevant du service
extérieur des pompes funèbres ne sont plus  soumises à déclaration préalable auprès des

mairies.  Les  opérateurs  funéraires  disposent  d’un  délai  supplémentaire  d’1  mois  pour
effectuer cette démarche. Il s’agit d’un délai maximum autorisé. Dans la mesure du possible,
les opérateurs funéraires transmettent au plus tôt ces documents, afin de faciliter le travail de

suivi des mairies et d’assurer la traçabilité des opérations.

 

 

 

  1. 6 – Réduction du nombre de cas nécessitant la surveillance de la fermeture du cercueil  

 

 

Lorsque le corps doit être transporté hors de la commune de décès ou de dépôt et qu’aucun
membre  de  la  famille  n’est  présent  pour  assister  à  la  fermeture  du  cercueil  (conditions

cumulatives),  l’article 4 du décret n° 2020-352 du 27 mars 2020, prévoit qu’il n’est plus
nécessaire pour les policiers en zone police, ou le maire, son adjoint, un garde champêtre ou
un agent de police municipale en zone gendarmerie, de procéder à la surveillance de la

fermeture du cercueil ni d’y apposer de scellés.

La surveillance est cependant maintenue lorsque le corps est destiné à la crémation.

 

 

 

 

5

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

 

 

 

2 – Le rôle du maire officier état civil en matière funéraire 

 

 

2.1- Responsabilités y compris en période de crise 

 

 

Le maire et ses adjoints sont officiers de l’état civil (article L. 2122-31 du CGCT). Dans le
cadre de cette mission, le maire agit au nom de l’État sous l’autorité du procureur de la
République (article 34-1 du code civil).

 

En  l’absence  ou  en  cas  d’empêchement  des  adjoints,  le  maire  peut  déléguer,  sous  sa
surveillance et sa responsabilité, des fonctions d’officier d’état civil à des membres du conseil
municipal.

 

En ce qui concerne les décès, le maire a des responsabilités particulières qui concernent
notamment :

– la rédaction de l’acte de décès ;

– l’établissement d’un acte d’enfant sans vie ;

– la mention du décès en marge de l’acte de naissance ;

– la transcription de l’acte de décès sur les registres de la commune du dernier domicile de la
personne décédée dans une autre commune ;

– la transcription de l’acte d’enfant sans vie sur les registres de décès ;

– la transcription d’un jugement déclaratif de décès en marge du registre ;

– la notification de l’acte de décès au maire de la commune du dernier domicile du défunt par
le maire qui a dressé cet acte ;

– la notification de l’acte de décès au maire de la commune de naissance.

 

Le maire a également des obligations d’information vis-à-vis des administrations de l’État
(Santé, Défense, INSEE, Légion d’honneur, tribunal judiciaire ou tribunal de proximité).

 

 

Ces missions essentielles à la continuité de la vie de la Nation doivent être maintenues 
dans le contexte actuel de l’épidémie, y compris les week-ends et jours fériés sous forme 

d’une permanence « état-civil » joignable à tout moment.  

 

 

En période de crise, la fluidité de la chaine funéraire ne doit connaitre aucun blocage et 
le premier maillon est le maire : la délivrance des actes consécutifs aux décès doit ainsi 

être assurée dans le cadre d’une organisation spécifique et adaptée. 

 

 

Ce point a été rappelé par la Direction des affaires civiles et du sceau du Ministère de la
justice, qui précise que, le cas échéant, tout ou partie des pièces annexes de ces actes de l’état

civil peuvent être transmises par voie dématérialisée (notamment par télécopie ou via la
télétransmission tel que le pratiquent nombre d’opérateurs funéraires pour les déclarations de
décès), mais que pour s’assurer de leur caractère authentique, les actes de l’état civil devront
être revêtus de la signature manuscrite des personnes requises (déclarant et officier de l’état
civil) puis délivrés sous format papier. Afin de prévenir toutes difficultés ultérieures, elle

préconise de recueillir les coordonnées téléphoniques et les adresses mails des déclarants.

 

 

Il est en outre rappelé qu’une faute commise dans l’exercice des fonctions d’état civil engage
la responsabilité de l’officier d’état civil en cas de faute personnelle.

 

 

 

 

 

 

6

 

            ́, à des

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

2.2 – L’autorisation de fermeture du cercueil 

 

 

Quel que soit le motif de l’urgence, l’autorisation de fermeture du cercueil délivrée par le
maire demeure (R. 2213-17 CGCT). Elle peut être envoyée par le maire ou ses adjoints de
façon dématérialisée à l’opérateur funéraire ou à la famille du défunt lorsqu’elle prend en
charge l’organisation des obsèques. Les communes sont invitées à communiquer une adresse

de messagerie fonctionnelle dédiée à ces démarches. A défaut, la délivrance intervient à la
première heure d’ouverture de la mairie.

 

L’article 4 du décret n° 2020-352 du 27 mars 2020 prévoit que lorsque l’autorisation n’a pu
être obtenue 12 heures avant les obsèques, les opérateurs funéraires procèdent sans formalités

à la fermeture du cercueil.

 

Dans la période d’état d’urgence sanitaire, les circonstances peuvent impliquer que le permis
d’inhumer soit délivré très peu de temps avant l’inhumation. Le principe porté par l’arrêté est

que  dans  ce  cas,  le  maire  délivre  alors  l’autorisation  d’inhumer,  informé  par l’opérateur
funéraire que la fermeture du cercueil a bien été effectuée par ses soins, et que l’attestation
formelle suivra sous 48 heures.

 

 

Il convient en outre de noter qu’en l’absence du maire, il est possible d’être en relation avec
des personnes différentes pour délivrer tantôt l’autorisation de fermeture de cercueil, tantôt le

permis d’inhumer.

En effet pour la première démarche le maire agit en tant qu’officier d’état civil, pour la
seconde le maire agit en tant que titulaire des  pouvoirs de police des funérailles.

 

 

Or, en l’absence ou en cas d’empêchement des adjoints, le maire peut déléguer :

 

ses fonctions d’officier d’état civil, sous sa surveillance et sa responsabilité
membres du conseil municipal,

 

ses pouvoirs de police à un adjoint ou conseiller municipal titulaires d’une délégation,
par arrêté régulièrement publié.

 

 

Il n’est pas exclu que les délégations bénéficient donc à des personnes physiques différentes.

 

 

Enfin, lorsqu’il y a eu transport de corps avant mise en bière, deux maires différents sont
compétents pour chacune des démarches :

 

 


 

le maire de la commune du lieu de dépôt pour la fermeture de cercueil ;

le maire du lieu d’inhumation pour l’autorisation d’inhumer (article R. 2213-17 du
CGCT).

 

 

Le décret du 27 mars 2020 permet de procéder, avec accord informel préalable du maire sur la
date et heure d’inhumation, à la fermeture du cercueil en cas d’indisponibilité du premier
maire (du lieu de dépôt du corps) 12h avant les funérailles.

 

 

Le calcul des 12h avant inhumation ou crémation correspond aux cas où l’une des difficultés
listées ci-dessus a bien été identifiée par l’opérateur funéraire et la famille du défunt, et que la

date et l’heure des funérailles souhaités sont connus, les délais pouvant être contraints en
raison de la disponibilité des personnels voire des familles, ou de l’accès aux équipements
funéraires ou au cimetière.

 

 

 

 

 

 

 

7

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

L’opérateur funéraire doit cependant pouvoir réussir à joindre les services/le maire du 
lieu d’inhumation qui lui garantissent que l’autorisation d’inhumer pourra être délivrée 
à temps car ce document est strictement nécessaire. 

 

 

 

3 – L’organisation de cérémonies funéraires 

 

 

La  tenue  des  cérémonies  funéraires  n’est  pas  remise  en  cause  par  la  crise  sanitaire,  en
revanche leur format est nécessairement adapté et limité.

 

 

D’une part, le rassemblement de plus de 100 personnes est interdit par l’article 7 du décret
2020-293 du 23 mars 2020, en milieu clos ou ouvert, ce qui vaut dans le cimetière comme

dans le lieu de culte, tout rassemblement dans les lieux de culte étant interdit, à l’exception
des cérémonies funéraires dans la limite de 20 personnes (article 8).

 

 

D’autre part, tout déplacement de personne est interdit, à l’exception des déplacements pour
motif familial impérieux (article 3).

 

 

Enfin, les mesures les mesures d’hygiène et de distanciation sociale, dites  « barrières »,
définies au niveau national, doivent être observées en tout lieu et en toute circonstance (article

2).

 

 

Le maire, en vertu de son pouvoir de police générale, peut aggraver ces mesures nationales,
en  fonction  des  circonstances  locales.  Les  mesures  prises  doivent  être  nécessaires  et

proportionnées.

De plus, le maire exerce le pouvoir de police des funérailles et des cimetières en vertu de
l’article L. 2213-8 du CGCT.

 

 

 

 

 

3.1 Les cérémonies funéraires organisées dans l’enceinte du cimetière 

 

La  limitation,  voire  la  suspension  éventuelle  de  l’accès  du  public  au  cimetière  et  au
crématorium doit être circonstanciée et n’exclut pas la conduite des inhumations, dispersions
de cendres funéraire, éventuellement de dépôt d’urne, ni la réalisation des travaux afférents
les plus urgents. Elle ne doit pas non plus, en cette période de crise, restreindre l’accès au
cimetière pour les opérateurs funéraires.

 

L’accès au cimetière doit pouvoir se dérouler de manière fluide pour les opérateurs 
funéraires,  sans  que  d’éventuels  horaires  de  fermeture  ne  viennent  contraindre  le 

service public funéraire. A défaut de pouvoir assurer des ouvertures larges pour leurs 
cimetières,  les  communes  sont  invitées,  comme  cela  peut  se  prévoir  dans  un  plan 

communal de sauvegarde, à indiquer aux opérateurs funéraires les coordonnées d’un 
responsable à même de faciliter l’accès  au cimetière pour les inhumations. 

 

Un moment de recueillement doit pouvoir être permis, dans le respect du cadre national
rappelé plus haut, en, et en s’assurant que les personnes présentes, sont en mesure de respecter

les mesures barrières et de distance sociale. Le nombre de personnes présentes autorisées peut
ainsi être affiché et limité.

 

 

 

 

 

 

 

 

8

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

3.2  La  présence  de  proches  au  sein  d’un  équipement  funéraire  :  crématorium  ou 
chambre funéraire 

 

 

En ce qu’ils assurent  un service public essentiel à la vie de la Nation, les équipements
funéraires  doivent  rester  ouverts,  y  compris  en  période  de  confinement.  Le  nombre  de
personnes autorisées à entrer dans le crématorium ou dans la chambre funéraire, doit être 

limité par les gestionnaires de l’équipement à un nombre très restreint, au cas par cas et, en
fonction de la configuration des lieux. Un affichage papier et sur le site internet le cas
échéant, peut indiquer le nombre susceptible de venir à un même moment, ce nombre peut
être réduit à 2 personnes.

 

 

Dès lors qu’il est procédé à la crémation, l’urne funéraire doit être :

– soit remise à la famille pour dispersion des cendres à l’issue de la crémation,

–  soit  remise  à  l’opérateur  funéraire  s’il  est  mandaté  par  la  famille  pour  procéder  à
l’inhumation de l’urne ou à la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir,  à l’issue de

la crémation,

– soit conservé au crématorium, dans l’attente de la possibilité pour la famille d’organiser une
cérémonie  d’inhumation  de  l’urne  ou  de  dispersion  des  cendres,  à  l’issue de  la  période

d’urgence sanitaire.

 

 

4 – Une nouvelle option pour le dépôt de cercueil : les dépositoires 

 

 

L’article 8 du décret n° 2020-352 du 27 mars 2020 prévoit une situation supplémentaire de
droit commun pour le dépôt temporaire des cercueils : les dépositoires. Cette mesure n’est pas
limitée à la période de crise et restera en vigueur après la levée de l’état d’urgence sanitaire

 

 

Supprimée par décret en 2011, leur utilisation est à nouveau autorisée, et permet d’offrir en
période de crise aux familles une possibilité d’attendre le retour à une situation plus favorable

pour l’organisation des obsèques correspondant aux souhaits du défunt.

 

 

Est concerné tout équipement ou local situé hors de l’enceinte du cimetière – à défaut ceux-ci
sont assimilés juridiquement à des caveaux provisoires – et, notamment, situés dans un local

indépendant, dans une annexe ou dans un bâtiment juxtaposé à l’édifice cultuel, dans un
bâtiment  juxtaposé  au  cimetière,  dans  un  cimetière  désaffecté,  dans  un  local  provisoire
déterminé par le maire etc. Ces équipements sont gérés par la commune comme pour un
caveau provisoire (durée d’utilisation, redevance associée).

 

 

Dans la période de l’état d’urgence sanitaire, il peut également s’agir de locaux identifiés par
l’opérateur  funéraire  afin  d’accueillir  des  cercueils  en  nombre  dans  l’attente  de  leur

inhumation ou crémation, alors que les chambres funéraires ne disposeraient plus d’espaces
suffisants.

 

 

 

A l’image des caveaux provisoires, équipements facultatifs du cimetière, la  création des
dépositoires n’est soumise à aucune formalité particulière, contrairement à leur utilisation qui

est encadrée par le CGCT. Aussi, lors de la création d’un nouveau dépositoire, la dimension et
l’emplacement de l’équipement sont laissés à la libre appréciation du maire qui peut toutefois

soumettre ces décisions au conseil municipal, hors période d’urgence sanitaire.

 

 

 

 

 

 

9

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

Intégrés au service extérieur des pompes funèbres, les dépositoires accueillent les défunts sans
distinction sur leur confession, y compris lorsque l’équipement se situe à proximité d’un
édifice religieux, pour autant, dans ce cas, l’avis du ministre du culte sur cette création pourra

être recueilli préalablement parle maire.

 

 

Le préfet n’est pas compétent en la matière, sauf à réquisitionner un local en urgence pour le
transformer de facto en dépositoire

 

 

5 – Le transport international de corps 

 

 

 

Le  transport  international  des  urnes  funéraires  s’effectue  dans  les  conditions  habituelles,
compte-tenu du caractère par nature stérile des cendres.

 

Au regard de l’avis du Haut Conseil de la santé publique relatif au covid-19 du 24 mars 2020,
le transport international de corps n’est pas non plus un sujet à traiter de manière spécifique au
regard du droit commun.

 

La délivrance d’un laissez-passer mortuaire pour l’étranger, ou selon le pays de destination,
d’une autorisation de sortie du territoire français (article R. 2213-22 du CGCT) reste autorisée
dès  lors  que  le  défunt  est  placé  dans  un  cercueil  hermétique  qui  prémunit  de  toute

contagiosité, quel que soit le motif du décès.

 

En sus, certains documents supplémentaires peuvent être exigés par certains pays, tel le
« certificat d’absence de risque sanitaire », éventuellement remplacé par le certificat de non-

contagion du corps du défunt délivré par un médecin. Si le pays de destination ne le demande
pas, il n’y a pas lieu de le prévoir, quel que soit le motif du décès :

 

En revanche, si un pays exige un certificat de non-épidémie, les agences régionale de santé ne
les délivrant plus, le transport de corps vers l’étranger ne sera pas possible durant la période
d’état d’urgence sanitaire, et le cercueil devra soit être inhumé en France, soit être déposé de

manière provisoire selon le droit commun.

 

De même, si le pays de destination du corps refuse provisoirement le rapatriement de corps, le
cercueil devra soit être inhumé en France, soit être déposé de manière provisoire selon le droit

commun.

 

 

 

6 – Les habilitations dans le domaine funéraire 

 

 

L’instruction par les services de préfecture des demandes d’habilitation en vue d’exercer tout
ou  partie  des  activités  du  service  extérieur  des  pompes  funèbres  prend  en  compte  les

circonstances exceptionnelles induites liées à l’épidémie de Covid-19 et transcrites en droit
par l’état d’urgence sanitaire.

 

 

6.1 – Les conditions de la prorogation des habilitations au 31 décembre 2020 

 

 

L’article 7 du décret portant adaptation des règles funéraires en raison des circonstances 
exceptionnelles  liées  à  l’épidémie  de  covid-19  prévoit  de  proroger  les  habilitations  des

opérateurs funéraires à renouveler sur la période jusqu’à la date du 31 décembre 2020.

 

 

Sont concernées par cette dérogation les habilitations échues ou devant expirer entre le 12
mars 2020 et le 30 décembre 2020.

 

 

 

 

10

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

L’application « Référentiel des opérateurs funéraires » (ROF) sera paramétrée pour moduler
automatiquement la date de fin des habilitations concernées. D’autres instructions relatives au

ROF seront diffusées aux préfectures par la DGCL.

Vos questions relatives à l’utilisation du ROF en application du décret sont à adresser à :
dgcl-rof-pof@dgcl.gouv.fr

 

 

 

Ne sont toutefois pas concernées:

– Les habilitations dont la date de fin correspond à cette période, mais dont le renouvellement
a déjà été instruit et finalisé par la préfecture à la date d’entrée en vigueur du décret. Dans ce

cas,  la  décision  d’habilitation  ou  de  refus  d’habilitation  doit  être  prise  et  la  durée  de
l’habilitation délivrée (1 an ou 6 ans) reste sans changement.

– Les  habilitations  expirées  avant  le  12  mars  2020.  Ces  dossiers  de  demandes  de
renouvellement, une fois complets, sont à traiter en priorité afin de garantir la continuité de

l’activité professionnelle du demandeur.

– Les premières demandes d’habilitation. Ces dossiers relèvent du droit commun. L’ensemble
des pièces justificatives doivent être produites. Des difficultés peuvent être constatées pour

l’obtention  de  l’extrait  de  casier  judiciaire  du  dirigeant  (bulletin  N°2)  pendant  l’état
d’urgence sanitaire. Ce document reste néanmoins exigé.

 

 

 

6.2 – Les justificatifs portant sur les véhicules funéraires 

 

 

Dans  le  même  objectif  d’allègement  temporaire  des  démarches  administratives  entre  les
opérateurs funéraires et les services des préfectures, l’article 6 du décret prévoit le report de la
transmission de tout justificatif portant sur les véhicules funéraires acquis, loués ou mis à

disposition entre opérateurs et utilisés pour le transport de corps avant ou après mise en bière.

 

 

Les  pièces  concernées  sont  :  le  certificat  d’immatriculation  du  véhicule,  le  certificat  de
propriété ou  la copie du contrat de location, l’attestation de conformité des véhicules.

 

 

La transmission de ces documents est due lors d’une première demande d’habilitation pour
l’activité de transport de corps (1° du L. 2223-19 du CGCT) ou lorsque le transport de corps
est une nouvelle prestation d’un opérateur funéraire déjà habilité. Le report de transmission
s’applique dans ces deux cas.

 

 

Cette transmission reste cependant obligatoire, et devra s’effectuer au plus tard 1 mois après
la date de cessation de l’état d’urgence sanitaire.

 

 

Les opérateurs funéraires disposent en outre d’un délai de deux mois à compter de la date de
cessation de l’état d’urgence sanitaire pour effectuer auprès d’un organisme accrédité les
visites de contrôle dans les situations prévues aux articles D. 2223-114 et D. 2223-120 du
code général des collectivités territoriales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11

 

DGCL/ covid-19 et droit funéraire

MAJ 2 avril  2020

 

 

 

Les liens utiles 

 

 

LOI n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041746313&categor

 

ieLien=id

 

 

Décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour 
faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire  

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=CAA1933D3369F80D7EC701D47 

 

D6CEB55.tplgfr24s_2?cidTexte=JORFTEXT000041746694&dateTexte=&oldAction=rechJ

 

O&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000041746295

 

 

Avis du Haut conseil de la santé publique du 24 mars 2020  
https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=786

 

 

Ordonnance n° 2020-306  du 25 mars 2020 relative à la prorogation des délais échus 
pendant la période d’urgence sanitaire et à l’adaptation des procédures pendant cette 
même période 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041755644&categor 

 

ieLien=id

 

 

Décret n° 2020-352 du 27 mars 2020 portant adaptation des règles funéraires en raison 

 

des circonstances exceptionnelles liées à l’épidémie de covid-19  
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=6516FE69B15B93B126AFECF059

 

0AE3E3.tplgfr24s_2?cidTexte=JORFTEXT000041762745&dateTexte=&oldAction=rechJO

 

&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000041762319

 

 

Arrêté du 28 mars 2020 modifiant l’arrêté du 12 juillet 2017 fixant les listes des 
infections transmissibles prescrivant ou portant interdiction de certaines opérations 

funéraires mentionnées à l’article R. 2213-2-1 du code général des collectivités 

 

territoriales  
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=827235FCE6E689740AECCA62D

 

197B306.tplgfr24s_2?cidTexte=JORFTEXT000041763388&dateTexte=&oldAction=rechJO

 

&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000041763193

 

 

Décret n° 2020-384 du 1er avril 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 
prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 

dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire  :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2020/4/1/SSAZ2008891D/jo/texte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12