COVID-19. Les mesures funéraires en date du 3 avril 2020

Epidémie COVID- 19 et crémation : informations et conseils

(actualisation du 3 avril 2020)

L’épidémie du virus COVID-19, à laquelle nous sommes actuellement confrontés, suscite de nombreuses questions sur l’ensemble de la chaîne funéraire : des professionnels aux communes et services de préfecture, ainsi que les familles, évidemment concernées.

Face à certains articles de presse ou interprétations erronés, la FFC fait un point sur ce qui est actuellement permis et interdit concernant les funérailles.

1- La crémation n’est pas interdite dans la période !

Au contraire, c’est un moyen hygiéniste et prophylactique de lutte contre la propagation de l’épidémie, à l’instar de celles des siècles passés

 2- Le décès d’une personne infectée entraîne l’interdiction de toilette mortuaire et la fermeture sans délai du cercueil (décret n°2020- 384 du 1er avril)

 Ainsi, les proches ne pourront plus voir le visage du défunt, dans la chambre hospitalière, mortuaire ou funéraire. Psychologiquement très dur  mais nécessaire en raison des risques de contagion !

3- Les cérémonies d’obsèques ne sont pas encore interdites …mais pourraient le devenir

Elles peuvent encore avoir lieu aussi bien pour la crémation que pour l’inhumation, mais seulement en présence d’un nombre très limité de personnes…tant que les autorités publiques n’imposeront pas un confinement total !

Conseils : –    Faire procéder au plus tôt à l’acte technique de crémation

                      (rappel : les cendres sont stériles !)

  • Différer la cérémonie de crémation (ce qui est une pratique courante

dans les pays, notamment de tradition protestante. Pourquoi pas dans le nôtre ?)

 4- Ne pas remettre l’urne à un opérateur funéraire mais la laisser en dépôt au crématorium (durée maximale prévue par la loi : 1 an !) Ceci en conformité avec la loi et le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) !

Cela permettra de pouvoir organiser, lorsque la crise sera passée, une cérémonie et de mettre alors en œuvre la destination des cendres (but : limiter actuellement tout rassemblement).

La FFC va demander l’exonération de la tarification du dépôt pendant cette situation exceptionnelle (certains crématoriums le font déjà!)

5- Le retrait des pacemakers des défunts est toujours nécessaire … et autorisé

Cela subordonne la délivrance de l’autorisation de crémation ou d’inhumation (art. R 2213-15 du CGCT). Ce retrait doit être réalisé par un thanatopracteur ou un médecin

 6- Thanatopraxie : elle est interdite pendant cette épidémie infectieuse !

Position de la F.F.C. : en cas de crémation, les soins de thanatopraxie sont inutiles !

La FFC, solidaire avec tous les professionnels de santé qui sont en première ligne pour lutter contre cette épidémie, ainsi qu’avec les professionnels du funéraire particulièrement exposés, reste attentive aux décisions prises par les autorités publiques, avec lesquelles elle est en relation, mais n’accepte pas que la crise sanitaire actuelle puisse être exploitée, consciemment ou non :

– pour porter atteinte à la liberté du choix d’obsèques

– pour remplacer le proche ou ami du défunt, désigné comme « personne chargée de pourvoir aux funérailles », par un professionnel du funéraire et faire ainsi rajouter une prestation supplémentaire qui alourdira la note des frais d’obsèques !